Sophie

Coordinatrice d’un micro lycée

Je travaille au micro lycée depuis 10 ans, après avoir été documentaliste. Ce rôle me permet d’être un relais entre les élèves, les enseignants et l’administration. J’aide les élèves à retrouver leur confiance en eux et à avancer à leur rythme. C’est un travail qui demande beaucoup d’écoute et de souplesse.

"Aujourd’hui, rien n’est impossible."

Pourquoi avoir choisi de travailler dans un micro-lycée, en particulier avec des élèves en décrochage scolaire ?

J’ai voulu rendre ce que l’éducation m’avait donné, surtout après avoir vécu la situation de mon fils, en hôpital de jour pour troubles de l’attention. J’ai vu un moyen d’accompagner ces jeunes qui traversent des moments très difficiles, de leur redonner une chance. C’est un travail de cœur.

Comment se structure l’enseignement au micro-lycée ?

"Nous avons des classes de première et terminale générale et STMG. La pédagogie est plus souple et adaptée, sans pression de notes dès le début. On fonctionne souvent en co-enseignement, et il y a des aménagements pour les élèves, comme des horaires plus tardifs. L’objectif est de leur offrir un cadre moins anxiogène.

Quelles sont les spécificités du suivi des élèves ?

Les élèves peuvent rattraper leur travail en dehors des cours et bénéficient d’un suivi personnalisé. Par exemple, si un élève est en retard, ce n’est pas une sanction, on va discuter avec lui pour comprendre ce qu’il traverse. Le but est de les féliciter pour les progrès réalisés, même petits.

Comment se passe l’accompagnement à la sortie du micro-lycée 

Après le bac, certains élèves continuent en BTS ou dans des filières universitaires, mais nous avons aussi des retours, parfois plusieurs années après. Ils reviennent pour remercier ou dire que ce temps passé avec nous a changé leur vie.

Quels sont les défis du métier et les besoins pour l’avenir ?

Le plus grand défi est de pouvoir intégrer les structures de soin et d’accompagnement, comme les psychologues, au quotidien. Il faut aussi pouvoir s’adapter à l’évolution des jeunes, notamment ceux qui souffrent des effets du confinement. C’est un enjeu majeur de pouvoir leur offrir une structure souple et réactive.